Zoom sur la contraception

La contraception orale ( co ) oestro-progestative a plus de 55 ans puisque la 1er première association oestro-progestative date des années 1960 (ENOVID,USA).

En moins d’un siècle s’est installe un désamour progressif vis -à -vis de ce qui représentait une avancée absolue pour les femmes , aggravée par les récentes polémiques sur les risques liés aux pilules (3eme ,4eme génération) .

Les idées fausses sur la contraception :

La pilule rend stérile, fait grossir, donne le cancer, diminue la libido et bien sûr donne des problèmes vasculaires.

La mode du tout naturel a aggravé notablement cette tendance.

  • Oui la pilule est un médicament à part entière avec ses risques et ses bénéfices
  • Oui elle doit être prescrite après un interrogatoire précis afin d’éliminer les contre-indications et de vérifier les antécédents et facteurs de risques et associé à un examen clinique complet.
  • Oui son principal bénéfice est d’éviter la grossesse (première cause d’embolie pulmonaire chez la femme jeune) et tous les risques liés à l’IVG.
  • Oui le tabac est une contre-indication absolue au delà de 15 cigarettes par jour (voir recommandation HAS, fiche mémo 2013)
  • Oui près de 35% des femmes associent tabac et pilule
  • Oui les femmes ont plus peur de la pilule que du tabac puisque l’on constate une augmentation significative des femmes fumeuses entre 2005 et 2014.

MAIS si le bénéfice évident de la contraception orale est l’absence de grossesse, rappelons les nombreux bénéfices additionnels souvent méconnus :

  • effet sur l’hyper- androgénie (peau, poil, régularité des cycles)
  • effet sur les douleurs de règles et sur leur abondance
  • prévention du cancer du colon, de l’endomètre et de l’ovaire
  • bénéfice sur les fibromes et prévention de l’anémie
  • bénéfice sur les migraines (cataméniales=survenant au moment des règles)
  • bénéfice sur certaines tumeurs bénignes des seins (kystes et adénofibromes)
  • enfin effets bénéfiques sur certaines maladies inflammatoires comme la polyartrite rhumatoide.

 

C’est pour toutes ces raisons qu’il ne faut pas avoir peur de la pilule et qu’il faut apprendre à s’en servir bénéfiquement.

Il s’agit d’informer clairement et de façon aussi exhaustive que possible la patiente sur tout les choix possibles et d’adapter ceux -ci non seulement a son terrain mais aussi à ses désirs.

Cela ne peut se faire qu’après acceptation des risques par la patiente, le tout dans un climat de confiance et de reconnaissance de l’expérience médicale

 

 

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